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La maison sur la falaise
13 janvier 2019

Quentin

Litre le premier chapitre d'abord.....c'est un blog et il publie dans le sens de la création un peu comme un feuilleton!

 

Césarine ne croyait pas spécialement belle, simplement, elle l’était. Sa cambrure, ses cheveux bruns frisés, ses yeux gris bleu ou bleu gris, c’est selon, elle n’en avait cure. Mais si elle ne se croyait pas plus jolie qu’une autre, la vie l’avait déjà appris à se savoir ‘pas bête du tout’ comme on le dit. Elle n’avait jamais redoublé et fonçait vers le premier et seul métier qu’elle avait toujours voulu faire : éducatrice. A la rigueur, elle se voyait bien monter en grade mais toujours au contact des enfants. Pour cela, elle s’était renseignée, elle savait…

 

Mais ce n’est pas à cette longue ligne bien droite qu’elle songeait, mais bel et bien à Quentin, le beau Quentin, enfin le sémillant Quentin car faut-il le dire, Quentin n’était pas spécialement beau mais mignon, le nez relevé en trompette, les cheveux entre châtains et roux,  et de beaux, de merveilleux yeux bleus selon elle. Il avait aussi des qualités de joggeur et de grand sportif à toute épreuve et un caractère toujours égal qui tranchait avec l impétuosité de Césarine.

 

Le jogging aidant, elle pensait au torse de Quentin, aux cuisses de Quentin si semblables à celles des enfants, si fermes aussi. Depuis quelques jours elle en savait quelque chose comme lui de ses tout petits seins, de ses sablières aussi que disait il, il trouvait merveilleuses.

Surtout, il leur avait fallu beaucoup de temps pour conclure ensemble, le temps d’un amour véritable, l’un et l’autre avouaient connaître  cela pour la première fois. Le reste, tout le reste se disaient t ils n’avait pas compté, pieux mensonges ou vérité ?

Elle était persuadée que tout cela était vrai pour elle, vrai pour les deux. Cette fois c’était sérieux.

Il y avait eu aussi les larmes de Quentin lorsqu’un long, un trop long weekend. Ils ne s’étaient pas vus. Volontairement, il n’avait rien caché, et tout champion de windsurf, tout adulte naissant qu’il voulait être, il avait craqué et lui avait avoué : « Je t’aime, c’est tout, ne me demande pas pourquoi, ne me demande pas si avant..non, jamais, jamais quelqu’un ne m’a tant accompagné en son absence, sans toi, je ne suis plus moi, sans toi.. »

Césarine s’était alors aperçue être atteint par le même mal, ils avaient ri, pleuré, ils avaient compris que tout était différent.

Si différent que Quentin encore n’avait pas voulu aller au bout de leurs ébats amoureux. A son grand étonnement, elle avait apprécié : « Si tu veux bien, je ne veux pas te souiller, je veux être sûr de nous » ce qui ne les avait pas empêchés de se connaître sous toute les coutures.

C’est à cela qu’elle pensait, et elle en avait oublié de passer par le chemin là haut.

Tout de même, elle en parlerait à Quentin et demanderait même à ses parents leur avis.

Tiens, elle venait cette fois de les mettre à égalité dans sa pensée. Il se passait bien quelque chose de nouveau, d’important pour elle.

 

 

  -Toujours aussi imaginative ma petite fille, et toujours aussi romantique, tu sais, je t’aime comme çà, mais là tu fais très fort !

Papa avait été égal à lui-même, il avait consciencieusement écouté sa ‘ petite’ fille ( un mètre soixante dix quand même,vingt ans et toutes ses dents,enfin là c’est compliqué), puis il avait décrété que tout cela n’était que la conséquence de son imagination débridée.

 

Maman avait été plus réceptive, elle avait senti le besoin d’un acquiescement dans les yeux de son amour de fille, dès lors, c’était gagné. Et comme papa ne refuse rien à maman, ils avaient décrété

-Nous irons faire un tour là bas

-De toute façon, dors bien ma chérie, ne te préoccupe pas de tout çà, et révise bien ton partiel ! Avec Quentin ?

 

Papa avait toujours le coup pour terminer, mi boutade mi vérité ce genre de conversation, mais elle le savait, il ne s’amusait pas vis-à-vis de Quentin

Les deux s’étaient plus du premier coup et leur aparté pendant qu’elle avait aidé sa mère à faire la vaisselle en avait fait des comparses et bientôt des amis. Les yeux de biche de son amoureux avaient agi une fois encore, et sa franchise au moins autant.

 Le premier contact, elle l’avait noté à dix-huit sur vingt ; et elle notait vache !

 

Pour Quentin bien sûr, la relation des faits tout avait été différent.

 

Il avait tout de suite noté le trouble chez Césarine, le ton de la voix, la façon de présenter l’incident, il n’avait même pas cherché à blaguer, et puis soyons clairs, Césarine était beaucoup plus cartésienne que lui, dans ces conditions…

Seule solution : retourner là bas, et voir de près, et le plus tôt serait le mieux, et puis ils avaient le temps.

En cette mi-février, les partiels faisaient un peu la trêve, la place, la petite place de l’imagination et de l’aventure était bien là !

 

 

 

 

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